BIO
Tout le monde n’a pas eu la chance de grandir à Manchester dans les années 70. Gead Mulheran, si!
Fils d’Irlandais catholiques élevé en rythme (ballades, gigues, chants d’église ou à boire, chez ces Irlandais tout était bon), Gead a 20 ans en 1977. La bonne idée. Il ne rate ainsi rien des Buzzcocks, Joy Division ou encore The Damned, bref de toute cette géniale effervescence musicale qui ne tardera pas à déboucher sur une impasse graffitée le punk ou sur une avenue sophistiquée la new wave. Il vit tout cela de l’intérieur du pied de la scène au pied du micro. Ça laisse des traces. Elles mèneront Gead jusqu’à son dernier projet, la plus récente incarnation de ce chanteur au talent exceptionnel, ‘One with everything’.
En attendant, en 77 à Manchester sa première peau, son premier groupe, Leviathan, est résolument rock. Il tourne dans le circuit du nord de l’Angleterre le plus dur, le plus rock. Parallèlement gead poursuit ses études de Français Lettres Modernes; «Ma mère et mon oncle m’avaient refilé le virus francophile» se souvient-il. «À l’inverse de mon père qui avait fait la guerre et ne gardait comme souvenir de la France que Dunkerque… il y a mieux.» Après un premier séjour en France à Paris en tant qu’assistant d’anglais (traduire une grosse fête perpétuelle) Gead décroche à la fin de ses études un contrat à l’Université Paul Valéry de Montpellier et s’installe définitivement en France. Il monte avec un ami Manfred Bergman un groupe ”Fleurs du mâle” qui connaît un certain succès avec son premier 45 tours ”Miroir Miroir” et plus tard avec l’album ”For U”.
Vers la Fin des années 80 avec Franck Dumas un compositeur Clermontois, Gead fonde le groupe ”Blue Matisse”. Leur projet est signé chez W.E.A. France et l’album, en plein
dans la mouvance New Wave, est enregistré en Angleterre à Londres «avec Stuart Bruce producteur qui avait travaillé sur ”Frankie goes to Hollywood”» se souvient Gead.
Plus tard le partenariat avec Franck Dumas produira le projet electro-pop ”The Big this” signé et distribué par le label Magnolia. Un succès d’estime dans les clubs et radios spécialisés pour les amateurs des ”Everything but the girl”,ou ”Fun lovin criminals” . C’est suite à cette période que commence pour Gead l’aventure du Jazz dans un besoin d’explorer de nouvelles façons d’utiliser son instrument, la voix.
Une rencontre avec le leader du Big Band Brass , Dominique Rieux , leur amour et admiration pour les grands chanteurs de jazz, Nat King Cole, Mel Tormé et surtout Franck Sinatra, aboutira à la création du spectacle”Hats off to Frank” en formation big band et ”Gead Sings Sinatra” en formation octet avec The Brass Messengers. L’accueil de ce spectacle, qui tourne toujours, est phénoménal. 200 concerts et deux albums plus tard, Gead entame l’écriture de nouvelles compositions. Fusionnant son amour pour le pop-rock et ses expériences Big band il crée son nouvel album ”Un avec tout” ”One with everything”.
Insatiable, Gead ne vit que pour et par la musique, toujours avide de créer et de s’exprimer par le chant. Encore et toujours étonné et excité par chaque nouvelle aventure, un peu comme un gamin, mais pas n’importe lequel.
Un Gamin qui a grandi à Manchester dans les années 70′